ÉTUDE CRITIQUE DE LIVRES

Couverture de l’ouvrage « Marie von Clausewitz: The Women behind the Making of “On War” »

Marie von Clausewitz: The Women behind the Making of “On War”

par Vanya Eftimova Bellinger

New York, Oxford University Press, 2016

xiv + 299 pages, 29,95 $ US

ISBN : 978-0-19-022543-8

Couverture de l’ouvrage « War as Paradox: Clausewitz and Hegel on Fighting Doctrines and Ethics »

War as Paradox: Clausewitz and Hegel on Fighting Doctrines and Ethics

par Youri Cormier

Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2016

315 pages

ISBN : 978-0-7735-4768-1 (imprimé)

Couverture de l’ouvrage « Clausewitz: His Life and Work »

Clausewitz: His Life and Work

par Donald Stoker

New York, Oxford University Press, 2014

xvi + 354 pages, 27,95 $ US

ISBN : 978-0-19935794-9

Couverture de l’ouvrage « War, Clausewitz, and the Trinity »

War, Clausewitz, and the Trinity

par Thomas Waldman

Farnham, R.-U., Ashgate Publishing, 2013

203 pages

ISBN : 978-1409451396

À la redécouverte de Clausewitz

par Bill Bentley

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Quatre nouveaux ouvrages sur le général prussien Carl von Clausewitz (1780-1831) attestent une fois encore de l’intérêt que revêt toujours ce grand théoricien pour les praticiens et les universitaires spécialisés dans les domaines de la stratégie, des relations internationales, de la théorie militaire et des relations civilo-militaires. Son œuvre maîtresse, De la guerre, a eu une influence énorme partout dans le monde depuis sa publication à titre posthume dans les années 1830. Les témoignages de cette influence sont innombrables, mais les quatre ouvrages susmentionnés me suffiront ici. À en croire le Major-General J.F.C. Fuller, Clausewitz mériterait la même renommée que Galilée, Euler et Newton. T.E. Lawrence (Lawrence d’Arabie), pour sa part, estimait que Clausewitz était le supérieur intellectuel de tous les écrivains qui ont écrit sur la guerre, et le philosophe britannique W.B. Gallie était d’avis que De la guerre était le premier et, jusque-là, l’unique ouvrage d’un niveau intellectuel aussi remarquable sur le sujet de la guerre. Enfin, l’un des plus éminents théoriciens de la stratégie à écrire encore de nos jours, Colin Gray, juge que Clausewitz sera maître tant et aussi longtemps que l’humanité fera la guerre1.

Les livres examinés ici peuvent être classés dans deux catégories distinctes : ceux de Bellinger et de Stoker sont des biographies classiques, tandis que ceux de Cormier et de Waldman traitent des ouvrages de Clausewitz, et surtout De la guerre, selon une perspective philosophique approfondie. Le livre de Bellinger est particulièrement intéressant, car l’auteure puise dans des lettres jusque-là inconnues que Clausewitz a échangées avec sa femme Marie entre leur rencontre en 1802 et sa mort survenue en 1831, et d’autres lettres encore échangées entre Marie et des amis proches. D’une certaine façon, le livre de Bellinger raconte une histoire d’amour. Les lettres témoignent de la passion amoureuse d’un couple qui partage un intérêt profond pour la philosophie, l’histoire, la politique, la littérature et les arts visuels. Mais au-delà de ce récit, Bellinger brosse un portrait beaucoup plus intime de Clausewitz, un homme que l’on pourrait dire profondément influencé par sa femme dotée d’une intelligence vive, d’un grand sens politique et d’une belle sensibilité. Voilà qui complète bien le récit plus classique que fait Stoker de la vie de Clausewitz. Stoker, en effet, nous relate la grande carrière militaire du Prussien et précise son rôle dans beaucoup des grandes campagnes de la Révolution française et des guerres napoléoniennes (1792-1815). Les deux auteurs font un récit utile, parfois nouveau et toujours pénétrant des activités et du travail de Clausewitz au cours de la période où il écrivait De la guerre, soit de 1815 à 1830.

Par contre, Cormier et Waldman se concentrent non pas sur l’homme, mais bien sur son œuvre. Ils cherchent à connaître les grandes influences qui ont façonné ses théories et, en fin de compte, l’architecture philosophique qui sous-tend son ultime théorie.

Pour l’essentiel, il s’agit d’expliquer les origines et la motivation philosophique de la distinction qu’établit Clausewitz entre la guerre absolue et la guerre réelle, ainsi que la signification et l’importance de la « trinité » qui est au cœur de la définition de la guerre de Clausewitz, « le simple prolongement de la politique par d’autres moyens ».

Cormier s’intéresse particulièrement à établir des liens directs entre Clausewitz et le philosophe allemand Emmanuel Kant, et ensuite avec Georg Hegel. Bien qu’il consacre presque toute la première moitié de War as Paradox à l’influence kantienne, son argumentation n’est pas convaincante. Bellinger s’approche sans doute bien plus de la réalité de cette relation, lorsqu’elle conclut que « …selon toute vraisemblance, Clausewitz n’avait jamais lu les traités de Kant, mais il s’était familiarisé avec eux grâce aux cours de Johann Kiesewetter. Plus particulièrement, la tendance qu’il a à recourir aux définitions précises et aux notions abstraites semble renvoyer à l’émulation que fait Kant de la méthode scientifique dans la philosophie, qu’enseignait Kiesewetter2. » [TCO]

Cormier se tire mieux d’affaire, cependant, lorsqu’il traite de l’influence qu’a eue Hegel sur Clausewitz. Cette influence n’est pas étonnante, et ce, pour plusieurs raisons, dont le fait que les deux hommes se soient bien connus à Berlin, dans les années 1820, alors que Hegel enseignait à l’Université de Berlin. En outre, comme le signale Christopher Clark, « l’influence de Hegel s’avéra aussi durable que profonde. Ses arguments furent progressivement incorporés à cette culture3. » Cormier montre de façon probante que la dialectique de la pensée de Clausewitz découlait de celle de Hegel. Toutefois, bien que Hegel soit surtout connu pour ses pensées sur le concept du « développement dialectique », il faut souligner que l’idée avait été formulée bien avant lui par Hölderlin, Novalis et Schlegel, et que Clausewitz connaissait bien ces trois philosophes4.

En ce qui concerne la proximité d’idées entre Hegel et Clausewitz, il importe également de souligner leur perspective de la guerre proprement dite et de son rôle pour l’État. À ce sujet, Hegel disait notamment ce qui suit : « …ainsi le mouvement des vents préserve la mer de la putréfaction à laquelle un calme durable la condamnerait, comme le ferait pour les peuples une paix prolongée, et particulièrement une paix perpétuelle. » Comme on le voit, ce dernier jugeait qu’en temps de paix, l’humanité s’enlise dans la vie bourgeoise, et que ce n’est que grâce à la guerre que l’homme bourgeois s’élève au-dessus de son propre intérêt et s’intéresse aux affaires de l’État5. En comparaison, Clausewitz s’exprimait ainsi : « Or, à notre époque, il n’est guère d’autre moyen d’éduquer dans ce sens l’esprit d’un peuple que la guerre, à condition qu’elle soit menée hardiment. Elle seule est capable de faire obstacle à cette mollesse, à cette recherche de sentiments confortables qui avilissent un peuple dont la prospérité, le trafic et l’activité commerciale sont en voie de progrès constant. C’est seulement lorsque le caractère national et l’habitude de la guerre exercent l’un sur l’autre une action réciproque et constante qu’un peuple peut espérer qu’il occupera un jour une forte position dans le monde politique6. »

Élément encore plus révélateur des liens entre Hegel et Clausewitz, les auteurs ont tous deux recours à la notion de trinité pour asseoir leur philosophie des concepts de l’absolu et du réel. Pour Hegel, L’esprit absolu (l’idéal) est représenté par la trinité que composent la religion, l’art et la philosophie. Dans le monde réel, la manifestation par excellence de l’absolu est l’État, qui comprend lui-même la trinité que forment la famille, la société civile et l’État. Qui plus est, Hegel considère l’État comme un organisme doué de volonté, de raison et d’une finalité. Sa destinée, comme celle de tout être vivant, est de changer, de croître et d’évoluer progressivement. Hegel rejette violemment la métaphore de l’État-machine qu’affectionnaient les théoriciens du siècle des Lumières, car elle traite les êtres humains libres comme de simples roues d’un engrenage7.

Mais revenons-en à Clausewitz : ce théoricien militaire avance le concept de la guerre absolue (l’idéal) qui est incarnée par une autre trinité : celle de la passion, du jeu des probabilités et de la raison. Dans le monde réel, ces éléments ou « moments » sont surtout associés au peuple, à l’armée et à la politique. Clausewitz ne voit pas l’armée comme une machine, mais bien comme un organisme conscient et doué de volonté qui possède son propre génie collectif. Par ailleurs, il importe de signaler qu’aux environs de l’an 1800, le mot « politique » avait pris le sens de « conduite des affaires extérieures ». L’essentiel de ce que nous appelons « politique » de nos jours était alors considéré comme de l’« administration », domaine qui relevait de vaillants fonctionnaires, peut-être, mais certainement pas des hommes d’État en devenir8. Dans un instant, nous verrons que cette métaphore de l’organisme se retrouve sous la plume de tous les philosophes, historiens et artistes de la période romantique.

Thomas Waldman s’attache à examiner la trinité de Clausewitz sous toutes ses coutures. Pour commencer, cette trinité n’est pas simplement une triade ou un ensemble de trois éléments associés, mais, comme la Sainte Trinité, elle désigne une entité unique en trois éléments coexistants9. Waldman explique de façon convaincante pourquoi et comment les trinités primaire et secondaire, qui paraissent réductionnistes en surface (passion, jeu des probabilités et raison; peuple, armée et politique), sont loin de l’être si l’on s’attarde à bien les comprendre. Colin Gray dit d’ailleurs « …pour autant que je sache, personne n’a décortiqué la théorie de la guerre de Clausewitz aussi bien que l’a fait Waldman10. » [TCO] Avec une adresse remarquable et une prose accessible, Waldman présente le sujet de la guerre dans les termes trinitaires de Clausewitz avec tout le respect que l’on doit à la complexité, aux nuances, à l’ambiguïté et à l’incertitude qui sous-tendent l’argumentation du maître. L’explication que donne Waldman de la théorie de la guerre de Clausewitz représente un apport substantiel à notre savoir qui, en clarifiant la théorie, contribuera à rehausser la pratique.

Les similarités frappantes entre la pensée de Clausewitz et celle de Hegel ne peuvent être pleinement saisies et appréciées que dans le contexte du romantisme, et plus particulièrement du romantisme allemand, axé davantage sur la chose politique. Le mouvement intellectuel qualifié de romantisme est un irrésistible courant international qui a balayé l’Europe et la Russie à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe (soit environ de 1770 à 1840), en réaction au néoclassicisme, au mécanisme et au rationalisme qui ont caractérisé la période antérieure des Lumières (approximativement de 1687 à 1789). Il s’agit d’une vague synthétisante qui a transformé de fond en comble la nature de la pensée, de la sensibilité et de l’art. Les scientifiques et philosophes de l’ère romantique avaient à cœur d’observer la nature et la société de façon globale, en étudiant « des touts » et les relations entre eux plutôt que des événements et des phénomènes distincts. Autrement dit, ils rejetaient l’approche analytique, réductionniste et linéaire qui consistait à décomposer les phénomènes pour les étudier et qui était profondément ancrée dans la philosophie des Lumières.

Dans sa biographie, Donald Stoker décèle clairement l’influence des romantiques sur Clausewitz : « …les passions du romantisme allemand et le rappel de l’époque classique s’abreuvaient des idées nationalistes de nombreux intellectuels allemands et alimentaient en même temps ces idées. » [TCO] Clausewitz avait lu les ouvrages de ces écrivains – Schiller, Fichte, Hegel et Goethe étant sans doute les plus importants – et avait embrassé les passions intellectuelles de son époque. Le zèle qui marquait son propre tempérament semble lui avoir rendu particulièrement attirantes les idées des romantiques11.

Cela étant dit, la biographie que fait Bellinger de Marie von Clausewitz nous donne la meilleure appréciation des longues et profondes amitiés et autres associations qu’a eues le théoricien avec des figures de proue du mouvement romantique, tant chez les philosophes et les écrivains que chez les artistes et les hommes d’État. Ces relations se sont formées à Berlin, d’abord entre 1802 et 1806, puis de nouveau entre 1810 et 1812. Clausewitz a aussi noué des contacts à Coblence, alors qu’il y vivait avec sa femme de 1815 à 1818. Enfin, pendant l’écriture de De la guerre, entre 1818 et 1830, Clausewitz et sa femme sont demeurés actifs dans les cercles sociaux et intellectuels de Berlin en fréquentant de nombreuses personnalités du mouvement romantique. La longue et impressionnante liste de leurs fréquentations, qui comprend tant des personnes que des couples, témoigne avant tout du statut de Marie parmi la noblesse et de ses liens étroits avec la cour du royaume de Prusse. Au premier rang des amis du couple, mentionnons le baron von Stein, premier chancelier de Prusse, ainsi que Fichte, Hegel et les frères Schlegel, August et Frederick. Ajoutons à cela Goethe, le juriste von Savigny, l’illustre historien von Ranke, von Humboldt, Germaine de Staël, le philosophe Hölderlin et le théologien Schleiermacher.

Un simple lien d’amitié ne témoigne certes pas d’une influence intellectuelle. Il faut donc se pencher de plus près sur le cadre intellectuel qu’avaient en commun tous ces penseurs romantiques. Ces derniers étaient des idéalistes, et ils avaient imaginé une forme d’idéalisme surnommée « idéalisme absolu » dans l’espoir de remplacer l’idéalisme transcendantal de Kant. Hegel admet les idées de Kant sur la nature de la conscience ou de l’esprit et sur le caractère fondamentalement contradictoire de la conscience. Il rejette cependant la solution transcendantale de Kant. Pour Hegel, la solution ne réside pas dans la séparation absolue, mais bien dans la réconciliation absolue, pas dans la distinction d’un mouvement de réalisme logique ni dans le monde phénoménologique de la conscience, mais bien dans une unique phénoménologie de l’esprit. Cette dernière forme d’idéalisme, l’idéalisme absolu, est surtout une création de Hegel, de Friedrich Schlegel et de Friedrich von Hardenberg. Sa doctrine postule que tout fait partie d’un organisme universel ou que tout se conforme à la raison d’être, à la finalité ou à l’idée d’un tel organisme, ou alors en constitue une manifestation. Finie l’opposition entre le réel et l’idée, le mental et le physique, le particulier et l’universel.

D’après l’idéalisme romantique (ou absolu), le particulier est le premier à se manifester, car pour savoir qu’une chose existe, nous devons savoir quelque chose au sujet des propriétés particulières ou déterminées. Pourquoi donc? Parce que s’il existe, l’universel se trouve dans le particulier. On recourt de prime abord à l’universel quand on doit expliquer quelque chose, car pour savoir ce qu’est une chose, on doit être à même de préciser certaines de ses propriétés, quelques-unes des caractéristiques qu’elle a en commun avec d’autres choses. Les universels n’existent donc pas comme tels dans le monde spatio-temporel : ils se manifestent uniquement dans les choses particulières. À titre d’exemple, dans le domaine de la botanique, Goethe disait que les formes extérieures pouvaient être d’une variété infinie, mais que l’idée d’un principe formatif, qu’il appelait Urpflanze, ne changeait pas. La plante archétypale n’est pas une plante que l’on peut trouver quelque part dans la nature, ni qui s’inscrit dans le temps. Von Ranke employait le terme Ideen pour faire référence à cet universel dans l’histoire; d’autres philosophes ont plutôt parlé de Begriff ou de Notion12.

Le Begriff est le véritable principe premier, et les choses sont ce qu’elles sont par l’action du Begriff : il réside en elles et se révèle à travers elles13.

Nous arrivons à présent au cœur du sujet. Pour Clausewitz, la guerre absolue était la Notion, le Begriff ou l’universel. On doit la comprendre à travers les trois éléments de la trinité : la passion, le jeu des probabilités et la raison. La guerre réelle est le particulier et met toujours à contribution le peuple, l’armée et son commandant, ainsi que la politique. La manifestation de l’absolu s’incarne de multiples façons dans le monde réel et au fil de l’histoire. Par conséquent, la nature de la guerre est éternelle, mais ses caractéristiques sont très variables. Quand la guerre se manifeste dans l’histoire, elle est toujours façonnée, conditionnée et contrainte par les circonstances, le hasard, le climat politique et, par-dessus tout, par la friction.

Il ressort clairement des ouvrages examinés que Clausewitz a tiré l’essentiel de son inspiration de deux grandes sources lorsqu’il écrivait De la guerre : son expérience personnelle du sujet, relatée dans les biographies de Bellinger et de Stoker, de même que le Geist, ou esprit intellectuel de son temps, le romantisme allemand. Cette conclusion échappe à bon nombre d’universitaires et de spécialistes du sujet, si ce n’est à la majorité d’entre eux, pour la simple raison qu’ils n’ont pas étudié en profondeur le courant qu’est le romantisme.

Les écrits sur le romantisme sont légion, et ils sont facilement accessibles aux lecteurs qui souhaiteraient vérifier l’hypothèse posée ici à propos du lien entre Clausewitz et le romantisme allemand. Les meilleurs ouvrages sur le sujet sont The Romantic Imperative de Frederick Beiser; The Romantic Revolution de Tim Blanning; The Romantic Movement de Maurice Cranston; The Roots of Romanticism d’Isaiah Berlin; et The Romantic Conception of Life: Science and Philosophy in the Age of Goethe de Robert Richards.

M. Bill Bentley, M.S.M., C.D., Ph. D., est actuellement l’officier supérieur d’état-major chargé des concepts professionnels au Quartier général de la Génération du personnel militaire, à Kingston, en Ontario.

Notes

  1. Colin S. Gray, La guerre au XXIe siècle : un nouveau siècle de feu et de sang, Paris, Economica, 2007, p. 21-22.
  2. Vanya Bellinger, Marie von Clausewitz, Londres, Oxford University Press, 2016, p. 43.
  3. Christopher Clark, Histoire de la Prusse (1600-1947), Paris, Perrin, 2009, p. 423.
  4. Frederick Beiser, German Idealism: The Struggle against Subjectivism 1781-1801, Cambridge, Mass., Harvard University Press, 2002, p. 367.
  5. Michael Gillespie, Hegel, Heidegger and the Ground of History, Chicago, University of Chicago Press, 1984, p. 41.
  6. Carl von Clausewitz, De la guerre, Paris, Éditions de Minuit, 1984, p. 200.
  7. Clark, p. 421.
  8. Brendan Simms, The Impact of Napoleon: Prussian High Politics, Foreign Policy and the Crisis of the Executive 1797-1806, Cambridge, Mass., Cambridge University Press, 1997, p. 137.
  9. Hew Strachen, Carl von Clausewitz’s On War: A Biography, New York, United Monthly Press, 2007, p.178.
  10. Thomas Waldman, War, Clausewitz and the Trinity, Farnham, R.-U., Ashgate, 2013, p. viii.
  11. Donald Stoker, Clausewitz: His Life and Work, New York, Oxford University Press, 2014, p.67.
  12. David Seaman (éd.), Goethe’s Way of Science, New York, State University of New York Press, 1998, p. 75.
  13. Thomas Wartenberg, « Hegel’s Idealism », dans Frederick Beiser, The Cambridge Companion to Hegel, Cambridge, Mass., Cambridge University Press.