LE COIN DU RÉDACTEUR EN CHEF

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Àtous les lecteurs, accueillons chaleureusement ce numéro d’automne de la Revue militaire canadienne, fraîchement sorti des presses. Vous y trouverez un grand éventail de sujets qui sauront satisfaire tous les goûts. D’entrée de jeu, le major Enno Kerckhoff, officier des blindés, explore le sujet des interventions de la Russie à l’« étranger proche » et avance ceci : « Il ne s’agit pas là d’actions de la part d’un gouvernement irresponsable ou même d’un dirigeant mégalomane, mais bien de gestes stratégiques mûrement réfléchis visant à prévenir une érosion accrue de sa sphère d’influence. » Ensuite, le major David Johnston, officier d’infanterie au sein du Commandement – Forces d’opérations spéciales du Canada (COMFOSCAN), précise le besoin d’une puissance aérienne pour les Forces d’opérations spéciales (FOS), explore six tendances technologiques connexes et présente ce que tout cela signifie pour le COMFOSCAN « […] afin de faire valoir la nécessité pour les FOS de disposer d’une puissance aérienne. » Puis, le capitaine de frégate Corey Bursey soumet une argumentation convaincante selon laquelle les marines peuvent bel et bien assumer un rôle dans le cadre des futures opérations de paix de l’ONU, « […] soit à titre d’éléments militaires habilitants et discrets, soit comme éléments de soutien auprès de forces terrestres et aériennes. » L’article de Bursey est suivi par celui du colonel Howard Coombs, qui, par suite du renouvellement de l’engagement du gouvernement du Canada à l’endroit des opérations de soutien à la paix de l’ONU, jette un regard neuf sur les incidents malheureux de l’« affaire somalienne » de 1993, alors que des membres du Régiment aéroporté du Canada avaient torturé et tué un adolescent somalien. Les agresseurs ont été jugés et condamnés et le Régiment a été démantelé. Ce démantèlement fait d’ailleurs toujours l’objet de débats. Le Col Coombs examine ensuite les changements qui se sont imposés à la suite de l’affaire pour « […] pleinement mettre à profit les leçons retenues durant les 25 dernières années [et] qui permettent [aux Forces armées canadiennes] de mener efficacement les opérations de maintien de la paix et d’autres. » Dans le dernier article de fond, M. Jean Martin, Ph. D., de la Direction – Histoire et patrimoine, laisse entendre qu’à l’encontre de la croyance populaire, fondée sur une évaluation trompeuse réalisée après la Première Guerre mondiale, en 1937, par Mme Elizabeth H. Armstrong, auteure et historienne américaine, le nombre de Canadiens français enrôlés dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC) dépassait largement 35 000. M. Martin présente un argument convaincant selon lequel au total, le CEC comptait au moins 74 795, voire jusqu’à 79 000 membres francophones.

Les lecteurs pourront ensuite découvrir trois articles d’opinion fort différents. Dans le premier, le colonel (à la retraite) R. Geoffrey St. John, ancien membre de la Branche des services du renseignement des Forces armées canadiennes, se pose la question suivante : « Le Canada devrait-il se doter d’un service d’espionnage à l’étranger? ». Veuillez lire l’article pour voir si vous êtes d’accord. Ensuite, le major Daniel Doran passe en revue le récent rapport du vérificateur général sur la Réserve de l’Armée. Pour citer le major Doran : « Il est à souhaiter que cet article permette de mieux comprendre certaines questions essentielles qui n’ont pas été abordées dans le rapport, mais qui sont pourtant absolument indispensables à la mise en œuvre réussie de tout plan visant à améliorer le fonctionnement général de la milice. » Finalement, dans le
dernier article d’opinion, l’adjudant-chef Neil et l’adjudant-chef Gillis se penchent sur les principales obligations des premiers maîtres de 1re classe (pm 1) et des adjudants-chefs (adjuc) au sein des Forces armées canadiennes. Autrement dit, l’article « transcende l’environnement et le groupe professionnel pour aller à l’essence même de ce que doivent émuler les pm 1/adjuc, peu importe où ils sont employés. »

Enfin, notre collègue Martin Shadwick examine de près l’Énoncé de la politique de défense de 2017, et nous terminons par trois critiques de livres afin de donner à nos lecteurs des idées de lecture pour l’automne.

Toute l’équipe de la Revue ainsi que tous les membres des communautés de l’Académie canadienne de la Défense et du Collège militaire royal du Canada ont été profondément attristés par le décès soudain de notre cher ami et collègue, le lieutenant-colonel (à la retraite) Bill Bentley, M.S.M., CD, Ph. D, qui comptait 48 années de services distingués envers le Canada. Il a d’abord servi pendant de nombreuses années en tant que soldat avant d’assumer des fonctions dans l’enseignement militaire, et a aussi été un véritable champion du perfectionnement professionnel. Bill nous manquera énormément et nous lui dédions respectueusement ce nouveau numéro automnal de la Revue, qui est notre principal forum professionnel auquel il a fait de si nombreuses et excellentes contributions au cours des années. Notre vieil ami, que tu reposes en paix…

Bonne lecture!

David L. Bashow
Rédacteur en chef
Revue militaire canadienne

Courtoisie d’un collègue du MDN

Le lieutenant-colonel (retraité) Bill Bentley, avec le premier ministre, Justin Trudeau.

Photo de Bill Bentley

Courtoisie d’un collègue du MDN