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Lettre à la rédaction

Objet : un corps-école des officiers

Canadiens [vol. 5, no 1 printemps 2004]

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J’ai trouvé l’article du capitaine Gustafson instructif et je pense qu’il donne une bonne vue d’ensemble de la question. Toutefois, il insiste trop sur la formation et la dotation et pas assez sur la professionnalisation. Expert en éducation, j’ai une connaissance approfondie des programmes de formation professionnelle dans plusieurs pays. Selon moi, la formation des officiers subalternes devrait être axée sur l’induction, qui fait appel au raisonnement et à l’organisation, plutôt que sur le comportement ou sur d’autres critères comportementaux superficiels. En outre, la question principale n’est pas nécessairement le nombre d’heures consacrées à l’exercice ou à des questions d’ordre opérationnel et tactique ni même l’endoctrinement ritualisé pour familiariser les aspirants officiers avec l’organisation militaire mais la professionnalisation et l’incorporation graduelle à cette organisation. Cela signifie que des changements qualitatifs doivent se produire pour qu’un civil qui aspire à devenir officier acquière la maturité et les capacités de commandement, de leadership et de gestion nécessaires. Tous les cours et les programmes doivent être conçus de manière à favoriser cette progression et à inclure des repères et des jalons précis, comme le font les documents traitant de la formation professionnelle depuis les années 1980. Au cours des 20 dernières années, d’autres professions, telles que les professions de la santé, les professions connexes à la santé et les professions du transport aérien, ont profondément modifié leurs méthodes pédagogiques en fonction du paradigme de la professionnalisation.

Tableau

À l’heure actuelle, les forces armées canadiennes sont une organisation complexe qui requiert des compétences très diverses. Il ne suffit plus de posséder des compétences martiales normalisées pour mener des groupes de soldats au combat, bien que de telles compétences soient utiles de temps à autre, au cours d’opérations de combat irrégulières. Il faudrait faire acquérir aux officiers, quel que soit leur grade, mais surtout aux officiers subalternes, toutes ces compétences et ces capacités afin qu’ils comprennent quelles sont leur place et leur raison d’être dans les forces armées. C’est en mettant au point des programmes d’enseignement et de formation bien structurés et clairement axés sur les attentes professionnelles que nous formerons en quatre ans des officiers compétents, que ce soit dans la force régulière ou dans le cadre du Programme de formation des officiers de la Force régulière. Pour effectuer ces changements, les forces armées devront remettre en question leurs méthodes pédagogiques et évaluer la pertinence de nouvelles méthodes, telles que la résolution de problèmes, l’apprentissage modulaire, la modélisation et les rapports à sécurité intégrée, pour n’en citer que quelques-unes.

Je pense que cet article pourrait être la première étape d’un remaniement destiné à former de nouvelles générations d’officiers qui répondront aux besoins et aux priorités des Canadiens. Je crois aussi fermement qu’il faut aborder cette question dans une perspective plus générale, incluant l’enseignement, la professionnalisation et la formation.

Carlos Ruano, Ph. D (éducation)
Analyste principal
Groupe de travail sur la politique d’apprentissage
Ressources humaines et Développement des compétences Canada