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Critiques de livres

Because We Are Canadians: A Battlefield Memoir

par le sergent Charles D. Kipp

Toronto et Vancouver, Douglas & McIntyre, 2003
294 pages, 24,95 $

Compte rendu du colonel Mark Hodgson

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Couverture de livreLe sergent Charles D. Kipp relate avec beaucoup de réalisme et de passion l’expérience qu’il a vécue au sein du Lincoln and Welland Regiment de l’armée canadienne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il raconte son histoire du point de vue d’un soldat : la vérité saisissante et nue de la vie dans un peloton et dans une section d’infanterie, le combat à proximité. Il fait revivre avec force détails pittoresques l’enthousiasme des jeunes gens qui, ne voulant pas être laissés-pour-compte pendant une guerre soi-disant courte, s’empressaient de s’engager pour aller combattre. Nous suivons son entraînement en Ontario et en Angleterre, son arrivée en Normandie un mois après le jour J et la déception qui augmente au fur et à mesure que les Alliés progressent vers le nord jusqu’en Allemagne. 

Le sergent Kipp critique ouvertement et directement les officiers pour lesquels il travaillait et qui, selon lui, n’avaient ni les connaissances tactiques ni les aptitudes au leadership nécessaires. Là encore, ses descriptions et ses récits se caractérisent par l’honnêteté brute du soldat. En l’absence d’un nombre suffisant de sous-officiers et d’officiers, le sergent Kipp devait souvent assumer des responsabilités de leadership au niveau du peloton. Dans les postes clés qu’il occupe, il fait preuve de bon sens, de compassion et, au besoin, d’une rudesse qui était parfois presque impitoyable. Ses hommes le respectent, et il les respecte en retour. Le sergent Charles Kipp montre clairement que les troupes de remplacement canadiennes étaient mal entraînées et mal préparées vers la fin de la guerre. Il cite de nombreux exemples de soldats mis rapidement hors de combat, c’est-à-dire blessés ou tués.

Cette description personnelle fait vivre au lecteur les épreuves et les dangers auxquels les soldats canadiens étaient exposés tandis qu’ils attaquaient un ennemi en déroute. Il décrit le fantassin canadien, privé de sommeil, de renforts et de connaissance générale de la situation, et il raconte les batailles qu’il livre une haie, un fossé, un village à la fois à travers la France, la Belgique, la Hollande et l’Allemagne. Son langage imagé et son souci du détail peignent un tableau réellement vivant. Pour ma part, j’ai trouvé ce livre passionnant, honnête et quelque peu humble dans les descriptions. L’auteur donne au lecteur un des meilleurs comptes rendus jamais écrits de la guerre telle que l’ont vécue les fantassins canadiens dans le nord de l’Europe.

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Le colonel Mark Hodgson est un officier d’infanterie. Il est directeur du perfectionnement professionnel à l’Académie canadienne de la Défense à Kingston.